@francetvinfo.fr
L'idée du thème de cet article a germé suite au visionnage d'une vidéo de l'intervention de Jean-Luc Cotard alors chargé du pôle France de Boulouris, lors d'un colloque des enseignants professionnels organisé par la DTN et en particulier du passage suivant :
Cette intervention pouvant paraître anodine et censée faire l'éloge d'une certaine forme d'exigence de l'entraîneur envers ses joueurs, mais également de l'exigence que le joueur doit avoir envers lui même, démontre plutôt un profond soucis concernant la place de l'erreur (qualifiée de "faute" dans le langage tennistique courant ou encore d"échec" dans la vidéo) dans la formation du joueur de tennis. Le couperet d'ailleurs emprunté à Henri Cochet : "Tu manques parce que tu ne veux pas réussir" tombe d'ailleurs comme une sentence irrévocable que l'on retrouve dans la bouche de nombreux joueurs ou enseignants à travers des expressions courantes sur les terrains de tennis : "tu n'as pas le droit de faire la faute", "met la balle dans le terrain", 'ne prend pas trop de risque"...
Le tennis français connaît une crise sans précédant dans quasiment tous les domaines. Sur le plan du haut niveau, le tennis féminin peine à sortir de nouvelles joueuses pouvant prétendre à la victoire dans les plus grand tournois alors que pour les hommes, l'absence de joueurs français dans le top 20, une première depuis 12 ans symbolise quelques années compliquées à peine masquées par la victoire en Coupe Davis (dont d'ailleurs le grand public a semblé ne pas avoir grand chose à faire...).
Dans les clubs, la situation n'est guère reluisante non plus : le nombre de licenciés au niveau national risque de chuter sous la barre des 1 million et le nombre de compétiteurs enfants a quasiment diminué de moitié en 4 ans, date de la mise en place de la Galaxie Tennis. Le nombre de joueurs adultes loisirs tend lui aussi à baisser lui aussi laissant le spectacle de courts déserts le soir et le week-end. Plus inquiétant encore, les notions d'apprentissage, d'éducation sportive semblent avoir disparues du vocabulaire tennistique de certains responsables de clubs ou de comités voire même des formations au profit maintenant de la fidélisation et de l'animation...
@ baseline.com
Dans l'apprentissage du tennis, le rôle de la main qui tient la raquette est primordial et une très grande majorité du travail est axé sur son action. Pourtant, la main non dominante, appelée plus communément main libre, tient un rôle plus qu'important dans la qualité technique des coup proposés. Si son utilisation est évidente lors de la frappe en revers à deux mains ou lors du lancer de balle au service, il ne faut pas négliger son action dans l'ensemble des autres coups car ce travail de l'ombre est nécessaire sur le plan de l'efficacité biomécanique.
Ainsi, nous pouvons répertorier les différentes actions :
- soutien de la raquette en position d'attention
- changement de prise
- guidage de la tête de raquette lors de la préparation
- aide à la rotation des épaules et donc à la différentiation haut/bas du corps
- aide au déclenchement de la frappe
- maintien de la ligne des épaules
- récupération de la raquette après l'accompagnement
Toutefois, afin de faciliter la visualisation ainsi que le transfert vers votre propre jeu, j'ai préféré dans cette article vous proposer une analyse coup par coup de l'utilisation de la main et du bras libre.
Pour continuer l'analyse des options tactiques de Federer au service débutée dans l'article précédant (voir ici), nous allons dans cet article nous focaliser sur les options utilisées par le joueur suisse dans la diagonale des avantage.
D'un point de vue général, cette diagonale est primordiale car c'est statistiquement celle où vont être jouées le plus de balles de jeu (40/0 - 40/30 et Avantage) ou de balles de break (0/40 - 30/40 - Avantage). Ainsi, il n'est pas étonnant de trouver chez Federer un panel de solutions tactiques utilisables (et ô combien efficaces) en fonction des circonstances.